Réminiscences du Sonnet
2012
Aisée était la paix et l’amour vital:
se poser des questions pour savoir bien agir,
un jeu de lumière passager qui éveille le désir,
le cours familier d’une liaison amicale.
Pressante était la vie et la guerre banale:
une décision téméraire sans trop y réfléchir,
un couple ordinaire qui a des déceptions à subir,
la peine ambiguë d’une veuve de guerre loyale.
Un portrait de mari, précaire et négligeable,
des regrets, des excuses pour ne pas être coupable,
des doutes, des réflexions pour se désabuser.
Si son idée de l’aimé s’avère illusoire,
un fantôme même de sa propre mémoire,
qu’en est-il de l’amour, qu’en est-il de la paix?